Les données du cinquième portrait des TI dans les moyennes et grandes entreprises canadiennes NOVIPRO/Léger proviennent d’un sondage web réalisé entre le 8 septembre et le 23 octobre 2020 auprès de 484 répondants (331 décideurs en TI et 153 décideurs d’autres secteurs).
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L’un des bouleversements les plus notables que révèle ce cinquième portrait est le changement de perception des TI chez les moyennes et grandes entreprises canadiennes. Depuis 2016, les TI s’imposaient davantage chaque année comme un partenaire stratégique et de moins en moins comme un investissement. La pandémie a coupé court à cette progression, ramenant les TI à un statut similaire à celui d’il y a quatre ans.
Une situation semblable s’observe du côté de l’évolution de l’état des infrastructures technologiques. Moins d’entreprises disent cette année s’appuyer sur des infrastructures avant-gardistes, une tendance pourtant à la hausse depuis 2016. Pour sa part, après avoir enregistré une baisse constante depuis les quatre dernières années, la proportion d’organisations équipées d’infrastructures fonctionnelles augmente à 66 % en 2020.
Si ces données peuvent paraître pessimistes au premier coup d’oeil, on peut supposer que les organisations ont tout simplement accordé plus de valeur à la fonctionnalité de leurs TI, sollicitées comme jamais par la crise pandémique.
Ces données ont de quoi inquiéter, surtout que cette année, 35% des entreprises affirment qu’une ressource interne malveillante, par exemple un employé avec des intentions criminelles, représente la principale source de menace informatique. Alors que ce pourcentage baisse à 21% au Québec, il grimpe à 41% en Ontario. Mais il n’y a pas que les employés malhonnêtes qui mettent à risque la protection des données d’une organisation: 18% desmenaces informatiques proviennent également de ressources internes qui commettent une erreur de bonne foi.
Les dirigeants sous-estiment la valeur de leur entreprise. En prenant en compte la valeur du matériel, des données et les pertes potentielles générées, le coût d’une cyberassurance sera beaucoup moins élevé que ces montants. L’autre danger est que, en sous-estimant leur valeur, les entreprises auront moins tendance à investir dans des solutions de sécurité.
L’année 2020 a hissé les solutions infonuagiques au premier rang des priorités répondant à la pandémie. De fait, près de la moitié des organisations canadiennes (43 %) ont accéléré le déploiement de solutions infonuagiques en raison de la COVID-19.
Si ces solutions s’imposent d’elles-mêmes pour bon nombre d’entreprises en 2020, 47 % des organisations ne sont pas prêtes à faire le saut même si l’infonuagique représente à leurs yeux l’avenir. Conséquemment, on observe une baisse importante (34 %) des sociétés qui affirment que l’infonuagique les a rendues plus performantes que jamais. On peut attribuer ce changement de perception aux nombreux bouleversements causés par la pandémie.
En 2020, le déploiement de l’intelligence artificielle recule pour la première fois depuis que le sondage NOVIPRO/Léger s’intéresse à la question. Moins du tiers (29 %) des entreprises canadiennes planifie investir en IA dans les deux prochaines années, comparativement à 36 % en 2019.
Néanmoins, 87 % des compagnies canadiennes ayant sauté dans le train de l’IA y voient de nombreux bénéfices.
Découvrez-les
Près de neuf entreprises sur 10 prévoient effectuer des investissements technologiques importants dans les deux prochaines années, une proportion similaire aux dernières années. Si des tendances claires se dessinaient depuis 2016, on remarque cette année que les organisations planifient des investissements variés au détriment de l’intelligence artificielle et la cybersécurité.
Observez ces changements
Preuve que la sécurité trône au sommet des enjeux des entreprises, c’est la principale raison associée à la mise en place d’un processus de gouvernance des données (44 %). Ce pourcentage a d’ailleurs augmenté par rapport à l’année dernière (32 %). Les organisations le font aussi pour des raisons légales, comme la conformité, la traçabilité et la fiscalité (19 %), ou encore pour favoriser l’accès des lignes d’affaires à l’information en libre-service (11 %).
Le manque de formation et développement des compétences (49 %) arrive en tête des enjeux de ressources humaines. La difficulté d’attraction et de rétention des ressources clés (48 %) suit de près. Ces deux préoccupations figurent au sommet des priorités des répondants, et ce, depuis les débuts de l’étude NOVIPRO/Léger.